Le devoir de mémoire passe à présent par la bande dessinée

Depuis quelques jours déjà et jusqu’au 30 octobre prochain, nouvelle approche, nouvelle accroche, le Mémorial de la Shoah accueille en son sein une exposition « Shoah et bande dessinée », une nouvelle façon de témoigner d’un évènement sans précédent… Témoigner de la Shoah, un devoir de mémoire qui ne peut se permettre la moindre faute de goût, le moindre manquement au respect le plus absolu ou seulement pourrait y faire accroire…

Écrit par Bely

Consciente du caractère tout à fait particulier du phénomène « Shoah », la bande dessinée, après moult tâtonnements, quelques erreurs de jeunesse obligatoires, a fini par maîtriser son sujet, mieux, a su mettre en lumière quelques responsables (coupables ?) de coups de crayons « géniaux » !

Et parmi les maîtres incontestés…

Cette exposition s’est attachée à rappeler l’importance d’un Art Spiegelman, qui, le premier, en 1980, a bouleversé notre regard, nous amenant à accepter, mieux, à apprécier sa façon de « décrire » les camps.

Un tour de force que l’on doit à la publication dans une revue d’avant-garde, « Raw », des premiers épisodes d’une bande dessinée qui, pour la première fois, ose raconter la Shoah, en représentant les juifs comme des souris, les Allemands en chats et les Polonais en cochons…

Une symbolique bien spécifique, devenue depuis un classique du genre !

Conscients de la richesse de la matière, les organisateurs de cette exposition ont tenu à mettre en ligne, sur le site du muséum, deux éléments explicatifs distincts :

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Et quelques précisions supplémentaires: « C’est ce parcours historique et artistique qui vous est proposé dans ce qu’il est convenu d’appeler le 9e art en interrogeant les sources visuelles de ces représentations, leur pertinence, leur portée et leurs limites. Il appartenait logiquement au Mémorial de la Shoah de s’emparer du sujet, de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cet art, populaire s’il en est, et ce dans toute sa diversité, des comics à la bande dessinée franco-belge, des romans graphiques aux mangas. »

Ce à quoi, pour être complets, les gentils organisateurs vous ont concocté suffisamment de visites guidées, (entrée libre sans réservation préalable), pour que vous y trouviez votre bonheur !

Des dates qui, mises bout à bout, forment comme un inventaire à la Prévert… En mars : D 5 – J16 – J23 – – – En avril : J13 – J27 – – – En mai : J11 – J25 – – – En juin : J8 – J27 – – – etc., etc.

[Source : www.tel-avivre.com]