terça-feira, 16 de maio de 2017

Finistère. Son fils ne pourra pas s’appeler Fañch

Jean-Christophe est jeune papa d’un petit Fañch depuis jeudi. Un prénom d’origine bretonne qui n’a pas été accepté par l’état civil lors de son enregistrement à Quimper (Finistère). Motif : l’État français ne reconnaît pas la lettre "ñ" dans les prénoms.
Le prénom du petit Fañch n'a pas été accepté par l'état civil.

Écrit par Flora Chauveau

Ce devait être un moment de bonheur : jeudi 11 mai, à la maternité de Quimper (Finistère), Jean-Christophe devient papa d’un petit garçon. Son prénom ? Le couple l’a choisi depuis 9 mois. Ce sera Fañch. Un prénom breton que portent deux écrivains (Fañch Peru et Fañch Broudig).
L’hôpital se charge des formalités, mais le vendredi après-midi, le couple reçoit un appel dans la chambre d’hôpital. "L’état civil nous annonçait qu’il était impossible d’enregistrer le prénom", raconte Jean-Christophe.
Le problème ? Cette petite vague que l’on appelle tilde, qui coiffe le ñ. Une lettre de l’alphabet breton qui n’est pas reconnue dans l’orthographe française. Une circulaire datant du 23 juillet 2014 et publiée au Journal officiel énumère en effet les signes diacritiques autorisés dans l’état civil : le ñ n’en fait pas partie.
"C’est pourtant comme cela que s’écrit le prénom", assure Jean-Christophe. Cette lettre modifie en outre la prononciation de la voyelle qui la précède. "On nous a dit qu’il fallait changer de prénom, nous avons jusqu’à mardi pour prendre une décision."
Une difficile décision : "Toute la Bretagne sait qu’il s’appelle comme cela !", plaisante le papa. D’ailleurs, le petit a déjà un surnom : "Fañch tilde !"
Yann Pelliet, candidat aux élections législatives pour la 8ème circonscription du Finistère (Concarneau - Quimperlé), réagit à cette information :
"C'est avec consternation et incompréhension que je prends connaissance de la mésaventure intolérable d'un citoyen de Rosporden qui s'est vu refuser par l'état civil l'inscription du prénom Fañch pour la naissance de son fils. Comment pouvons-nous tolérer qu'en 2017 on en soit encore à refuser des prénoms bretons en France ?
Elu député en juin, je mettrai toute mon énergie pour que la langue bretonne et toutes les langues régionales en France soient enfin officialisées. Hep statud ofisiel dazont ebet evit ar brezhoneg !"

[Source : www.ouest-france.fr] 

1 comentário:

  1. À l'inscription à l'état civil en Russie "Fañch" sera probablement écrit suivant les règles de la langue en usage à cette fin et en caractères cyrilliques, en Grèce idem et dans un autre alphabet. Ce n'est pas le prénom "Fanch" ou "Fañch" qui est refusé mais la graphie avec le "ñ". De même que l'état civil n'impose pas la graphie propre à la langue française dans un document en breton, de même l'on ne saurait imposer l'usage de normes de langues tierces dans un texte rédigé en français. Imaginez ce qui se passerai si chacun imposait d'inscrire selon des signes d'autres langues à sa fantaisie. Il en serait de même avec un registre d'état civil en breton. De plus, les noms enregistrés à l'état civil le sont afin de police administrative, non pas pour s'imposer à l'usage hors du champ administratif, même si pour la très grande majorité il y a coincidence.Pour rappel,les notaires et autres sriptes du duché rédigeait en latin, dès la fin du XIIIe siècle l'abandon de cette langue se fit au profit du français, sans transition par le breton. Mais, encore que les registres administratifs en Bretagne ne se faisaient ni ne se font en breton, tout un chacun peut écrire, ailleurs, ses noms dans la langue de son choix à volonté. Donc, puisque telle est la volition des parents ils peuvent bien écrire Fañch où il veulent même dans un texte en français en dépit des règles.

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